Emova : l’avenir de l’essayage est-il virtuel ?
Essayer vêtements, bijoux, accessoires de mode, maquillage au travers d’un avatar : telle est la promesse d’Emova, jeune société rennaise que nous avons pu croiser sur Laval Virtual 2023.
Si l’essayage virtuel n’a rien de nouveau, Emova compte bien se démarquer avec une formule spécifique : le dirigeant Gaël Seydoux nous explique qu’il voulait éviter la réalité augmentée : il souligne le tracking parfois approximatif des éléments affichés, mais aussi un rendu temps réel perfectible des bijoux, accessoires.
Emova proposera donc de l’essayage mais avec des avatars en animation 3D temps réel sous Unreal Engine, afin de pousser le réalisme.
En pratique, il suffira de trois photos de votre tête pour créer un double virtuel en 1 à 2 minutes avec visage et coiffure. Pas besoin d’une machine puissante : l’affichage temps réel sera géré côté serveur, puis streamé vers votre smartphone ou ordinateur. Enfin, l’API Emova permettra de partager l’avatar entre les boutiques faisant appel au service : pas besoin de créer un nouveau double virtuel à chaque fois.
Même si Unreal est au coeur du système, Emova ne s’appuie pas sur les Metahumans. L’utilisation d’un système maison permet à Emova de proposer une gestion automatisée des cheveux. L’idée est ici d’utiliser les photos prises pour créer l’avatar et d’attribuer automatiquement une coiffure 3D issue d’une banque de chevelures. Emova travaille d’ailleurs avec Silo.AI sur ce point.
Si le système est prometteur, nous sommes restés sur notre faim : Emova ne proposait pas de démo d’essayage virtuel sur son stand. Impossible donc de tester concrètement le système. Emova nous a cependant indiqué qu’une démo serait proposée sur son site d’ici 2 mois environ.
D’ici là, l’équipe d’Emova (une dizaine de personnes dont 5 salariés) continuera de travailler d’arrache-pied. Il faut dire que Gaël Seydoux ne compte pas s’arrêter aux visages : il nous a confié qu’Emova travaille aussi sur les mains (avec les débouchés que l’on imagine en joaillerie, horlogerie, etc). Les corps complets sont aussi prévus, d’ici 18 mois.
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